Il est toujours sujet d’un verbe au singulier.
Mais il a des emplois très différents par le sens, et avec des syntaxes (accords) différentes.
A. |
C’est d’abord un pronom indéfini.
Il représente sans précision un ou plusieurs êtres humains, à l’exclusion du locuteur.
Il peut signifier « quelqu’un… – les gens…- des gens… - ils…», etc.
Sa forme disjointe est « soi ».
Les possessifs sont de la 3e personne : « son, sien».
« On m’a dit que… »
« On raconte que… »
« On frappe à ma porte ».
« On m’a volé mon vélo ! »
« A l’ONU, on n’est pas arrivé à un accord»
« On pense plus à soi et aux siens qu’aux autres »
Il est très utile pour les proverbes et dictons :
« On a souvent besoin d’un plus petit que soi »
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B. |
Dans l’usage courant, familier, surtout oral, ON est un concurrent de NOUS, et tend même à le remplacer.
Il inclut le locuteur ;
le verbe est au singulier.
l’attribut au pluriel (éventuellement au féminin pluriel).
La forme disjointe est « nous », les possessifs « notre, nos, notre(s) ».
« Dimanche, on est allés en montagne »
« On pourrait faire nos achats demain matin »
« On est arrivées avant nos maris »
Une fillette dit à sa copine: « Nous, quand on sera grandes, on ira seules au cinéma, sans nos parents ».
REMARQUE.
Paradoxalement, ces deux ON peuvent coexister dans un même énoncé, et désigner des personnes différentes :
« On n’avait pas réservé, mais on nous a dit qu’on aurait quand même des places ».
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C. |
Par un jeu stylistique, ON peut, en situation, représenter n’importe quelle personne du dialogue sans la nommer :
« Je » |
« Vous êtes en panne ? on va vous aider ! » |
« Tu » |
« Alors, on s’était endormi(e) ? » |
« Vous » |
« On est en panne ? Je vais vous aider. » |
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